Tri LD / Half IronMan de Belfort

Le LD de Belfort – édition 2012

Fiche Technique:
Lieu: Presqu’ile du Malsaucy
Participants/Départ: 1000/Groupé
Natation: 1 900m en 2 tours avec sortie à l’australienne autour de 2 bouées,
Vélo: 87km plus de 1200m de dénivelé avec le ballon d’Alsace au 50eme,
Cap: 19,5km autour du lac en 3 boucles essentiellement sur chemin avec 50m de dénivelé par tour.

La Natation
Pas de gêne au départ, je trouve un bon rythme jusqu’à l’approche des bouées, là c’est le goulot d’étranglement et la cohue : 1000 triathlètes se sont élancés en même temps et nous sommes encore des pleins paquets à piétiner, prendre et donner des coups.

La course est longue, je ne m’affole pas, passe en brasse histoire d’éviter les coups et prend mon mal en patience. Ce sera la même histoire à chaque bouée et aux deux sorties de l’eau (la première à l’australienne).

Je gère à chaque fois tranquillement, entre les bouées, j’essaie de prendre des pieds et de nager droit avec l’impression de bien m’en sortir.

Je sors donc de l’eau assez loin mais frais et dans mon objectif de 40’ : 20’09 et 20’18 par boucle pour un total de 40’27. Niveau puls 144 bpm, j’étais à 148 à Cergy et un peu plus rapide. Classement : 623/875.

J’aurais pu aller un peu plus vite, mais vu le monde et la baston aux bouées, je suis très satisfait de ma natation et de ma gestion sur la partie de la course où je suis le moins expérimenté.

T1
J’enlève le haut de la combi à la sortie de l’eau, retrouve mon sac sans problème, enlève facilement la combi, me sèche puis chaussure de vélo, casque, ceinture porte dossard, ravito, lunette de soleil.

4’13’’ et 680/875. Sans avoir trop couru avec les puls bien maîtrisées avant le début du vélo, Cergy m’a bien servi !

Le vélo
Quoi, mon cardio ne marche pas ! Je comprends vite que c’est parce que j’ai remonté ma roue avant à l’envers et que le capteur ne passe plus devant la cellule. Le vélo se fera donc sans compteur kilométrique ou vitesse. Je positive en me disant que ce sera encore plus simple de suivre les indications du cardio.

Le début de ce parcours est très compliqué, les faux plats succédant aux courtes montées. Il y a aussi un beau chassé-croisé : au début je me fais plus reprendre que l’inverse mais c’est bientôt l’inverse. Dans tous ces mouvements (de terrains et de triathlètes), j’essaie de m’en tenir à mon plan de course, mais j’ai du mal et le cardio flirte parfois avec les 160bpm. Avec tout cela je passe aux 10k en 40’55…

Heureusement la route devient un peu plus régulière après une dernière petite cote vers le 15ème qui m’a vu monter à 164bpm. Je vois pas mal de gars du club et ceux qui me doublent sont ceux que je sais être meilleur que moi à vélo. Tout va bien, sur cette portion plus favorable les sensations sont excellentes et me voilà déjà au 40ème sur du 31km/h de moyenne (vu mon temps aux 10k, j’ai pas chaumé !) Je maintiens ensuite l’allure à 30km/h dans le faux plats montants jusqu’au pied du ballon d’Alsace.

Et là dès les premières pentes je gère au cardio en restant tranquillement sous les 160bpm, ce qui ne m’empêche pas de doubler quantité de cyclistes, plus puissants mais moins à leur aise dès que la route s’élève.

Petite pause technique après deux ou trois kilo de montée. Mon ravitaillement a été très régulier, comme prévu, avec beaucoup de liquide vu le temps au beau fixe (et déjà un bon 28 degrés). Là c’est un peu compliqué : baisser la trifonction et c’est parti… et ça dure et ça dure… Un gentil spectateur allemand me ferme la combi dans le dos (je n’arrive jamais à le faire tout seul, j’avais donc choisi un endroit avec des spectateurs pas trop loin.) Et enfin je repars en ayant laissé 3’ dans l’opération. Je reprends mon ascension et mes dépassements, mais la pente s’accentue et mes pulsations s’installent au dessus des 160bpm, sachant que je suis tout à gauche, le seul moyen de redescendre en puls serait de ralentir la cadence, ce que je me refuse à faire pour ne pas pédaler trop en force. J’arrive enfin au sommet, je crois que personne ne m’a doublé et je ne suis monté qu’à 85% de ma FCM (vu le souffle et l’attitude des autres je pense que peu pourrait dire pareil) Si j’enlève mes 3’ de pause je suis 440ème pour cette montée du ballon. La descente confirmera mes sensations : beaucoup éprouve le besoin de souffler au sommet et entame la descente prudemment, pour ma part tout va bien et j’attaque dans la descente : je vais continuer à doubler pas mal. Je retrouve ainsi 2 gars du club, meilleurs que moi à vélo mais qui ont soufferts dans la monté, on finira le vélo ensemble.

La fin du parcours est sans grande difficulté sauf une petite cote. Seulement les kilomètres pèsent dans les cuisses, la plante des pieds chauffe aussi avec la chaleur (une autre partie de mon corps également que je tairais par pudeur si quelques dames venaient à lire ces lignes ;)) Je sens mes quadriceps pas loin des crampes et ça m’inquiète bien pour la càp… Bref le retour au parc vélo arrive à point nommé !

3h11 (dont 3’ de pause pipi) et une 578ème place. Niveau cardio, j’ai fait du 150bpm de moyenne, à peine moins qu’à Cergy, ça plus les quadris qui tirent plus ma cheville qui commence à peser un peu…Je suis aussi très content du vélo en me disant que sur du plat j’aurais dépassé les 30km/h sans problème, mais inquiet pour la cap.

T2
Je grille les gars qui laissent leurs chaussures sur les cales, un bonjour à ma petite femme que je vois pour la première fois de la journée et gros freinage : je ne prends aucun risque et descend du vélo à l’arrêt. Finalement je suis allé plus vite que les autres ! J’ai du mal à me relever, je sens le cardio qui monte avec la chaleur qui m’assaille, je marche un peu, pose mon vélo et part récupérer mon sac de càp. Toujours aucun souci. 3’18 et une 555ème place plus tard je m’élance pour le semi.

La càp
Je commence la càp avec un cadio à 130bpm, parfait ! Je monte tranquillement sur les 158/159 bpm et lève le pied dès que j’atteins 160 bpm, tout comme prévu, je me concentre sur ma foulée et tout va bien, pas de douleur ni au quadri ni à la cheville (qui me pèse à peine) !

Mais dès le deuxième kilo, sur un chemin caillouteux ça monte, c’est en plein soleil. J’ai beau ralentir, les puls montent. Et la pente s’accentue, la plupart des coureurs marchent, je me cale dans la foulée d’un concurrent qui monte en trottant prudemment. Enfin en haut, le ravito qui fait du bien, même si je ne peux rien avaler de solide à ce moment de la course, de l’eau sur la tête aussi, et la descente arrive vite. Elle est encore plus violente que la montée et toujours des cailloux. Ma cheville tape et lance un peu.

Et puis un faux plat descendant ombragé qui fait du bien, je stabilise sur les 160bpm. Seulement la fatigue commence à se faire sentir et je n’ai pas fait 5k !

Le retour se fait sur du plat alternant les revêtements, mais au soleil et les puls remontent. Je récupère le chouchou du premier tour, marche quelques mètres pour mon deuxième ravito et c’est la ligne : 32’34 pour ce premier tour (quelques centaines de mètres plus court que les suivants).

La bonne nouvelle c’est qu’il y a moins que 7k (et donc moins de 21k au total), la mauvaise c’est que je suis déjà cuit. Dur.

Et déjà la deuxième montée. Je trottine dans la première partie de la cote mais les puls montent à 165 et je n’en peux plus, je me mets à marcher. Comme tout le monde. Je prends le temps de boire du coca au ravito (en priant pour qu’un peu de sucre me donne un second souffle), la descente passe, je ne pense plus à ma cheville, je suis trop mal pour ça… Je souffre et mes puls montent à 164 pour une allure qui me semble dérisoire, j’essaie de calculer mes temps au kilo mais je ne suis plus assez lucide. Le panneau des 10k : pas encore la moitié, gros coup au moral. Je m’accroche encore un peu mais le soleil a raison de moi, bientôt 43’ que j’ai débuté cette càp et je marche. Arrive un coin d’ombre et je tente de repartir, trop dur, je marche à nouveau.

Je retrouve ma femme qui s’inquiète et me demande si ça va, je la rassure : c’est juste que je n’ai plus rien pour faire marcher le moteur sinon ça va. Un gars qui avance à 2 à l’heure derrière me dit : moi c’est pareil, allez ! Accroches-toi !

Je m’accroche, seulement il va tellement doucement que je le dépose après quelques dizaines de mètres. Un grand merci et un grand pardon à lui : sans lui j’étais parti pour marcher encore un bon moment et le griller comme ça, c’est pas trop cool…

Car c’est la fin du deuxième tour et un coup d’œil au panneau d’arrivée indique 5h08. Et c’est le coup de boost dont j’avais besoin : les 6h sont presque dans la poche : il me reste à peine 7k à faire, les 5h50 de mes rêves les plus fous sont mêmes possibles !

J’oublie les 36’18 de ce deuxième tour et repars au moral.

Sur la montée, je marche dès le bas (ce que j’aurais du faire depuis le début, ça servait à rien de faire monter les puls à plus de 160, qu’à cramer mes derniers restes de glycogène…), le coca et l’eau sont les bienvenus en haut car la chaleur est insupportable depuis la fin du premier tour : même rituel à chaque ravito : je bois, j’enlève ma casquette verse un bon tiers de gobelet dessus et le reste sur la tête directement (c’est ce qui explique les sautes de cardio à 0 sur mon profil). Et je repars. Le rythme a encore baissé. A certains moments je marche quelques mètres, mais toujours pour passer un passage un peu difficile (petite montée, passage au soleil, etc) et toujours en me fixant avant de marcher le point auquel je reprendrai ma foulée. Et je respecte ça, un dernier chouchou un dernier coucou à ma femme et la ligne approche.

1h47’ pour ce mini semi (il manquait au moins 1km, peut-être 2) et 394eme place soit, et de loin, mon meilleur classement par discipline. Et pourtant j’ai vraiment souffert sur cette càp, et pourtant je ne suis pas allé bien vite mais la chaleur et le parcours ont fait de gros dégâts et auront eu raison de triathlètes plus chevronnés que moi. Le cardio prouve que j’ai bien tenu en affichant un 158bpm de moyenne en ligne avec ce que j’espérais pouvoir tenir (malgré avoir beaucoup marché).

Au final
5h46 une 507eme place et pas mal d’athlètes du club que je n’aurais jamais cru pouvoir battre qui finissent derrière moi. Niveau cardio j’ai tenu un 151 bpm (77% de FCM) de moyenne, seulement 1 bpm de moins qu’à Cergy, c’est aussi mieux que prévu.

Je suis enfin très satisfait de ma gestion de course : alimentation, transitions, gestion de l’effort, mental. J’aurais sans doute pu gagner de grosses secondes en cap, j’aurais du m’accrocher, moins marcher dans le deuxième tour, mais je pense avoir bien optimisé mon potentiel malgré tout pour un premier tri LD.

Après la course
Ma cheville me fait maintenant souffrir (contusion musculaire diagnostiquée aujourd’hui), je suis tellement épuisé que je dors mal. Deux jours après j’ai quelques courbatures et un gros mal de gorge (comme si je n’avais plus d’énergie pour lutter contre les microbes).

Il va me falloir avant tout bien récupérer avant le tri de Paris dans un mois : une semaine sans rien, une deuxième très light et on fera le point ensuite. Tant pis pour le spécifique pour le CD de Paris. Mais après cette perf, j’ai confiance pour claquer un sub 2h30 et ainsi remplir le deuxième objectif de ma saison.

Et de toutes les façons, l’objectif principal est déjà dépassé !

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