Plan d’entrainement Ironman Roth en 30 semaines pour 11h à 14h

Voici mon plan d’entrainement perso pour préparer mon premier IM à Roth en Juillet prochain.

Largement inspiré de la méthode de Guy Hemmerlin dont on trouve un détail sur ce site et dont voici le site Endurance Training Concept

Le plan fait 33 semaines mais peut facilement être réduit à 30 en coupant dans les 2 premières phases. Peu de natation au début simplement à cause de mes bronchites chroniques…

Cliquez sur le lien pour récupérer le fichier xls complet : Plan IM Roth

Ironman, lequel choisir ?

Un Ironman, des Ironmen

Donc va pour l’Ironman. C’est bien beau mais encore faut-il savoir lequel ! Car il existe une bonne centaine d’Ironman rien qu’en Europe (qui l’eut cru ?) :

Il y a bien sûr le circuit du même nom, à ce jour il propose 31 courses au format Ironman sur tous les continents, à commencer par le mythique Championnat du Monde à Hawaï, en passant par Nice, Lanzarote, New York mais aussi Mexico, Melbourne… Voici le lien vers le site officiel du M le plus célèbre du monde du Tri :

Il y a aussi le circuit Challenge « we are triathlon » qui propose 7 courses au format IM (Roth, Barcelone, etc). Avec un logo moins tape-à-l’oeil (lien vers le site en cliquant sur le logo):

Il y a bien sûr les Ironman de l’extrême type Norseman et autres Embrun.

Plus de nombreux Ironman organisés en dehors des circuits avec l’appui des fédérations de triathlon nationales, pour la France on peut par exemple citer le Ch’triMan (à Gravelines) ou l’IronBask (à St Jean de Luz).

Pour plus d’info, on peut consulter l’excellent calendrier de Champigny Triathlon.

Pourquoi choisir sa course un an à l’avance ?

Pour 2 raisons : parce que bon nombre des IM les plus populaires sont complets des mois avant la date de la course, quand ce n’est pas quelques jours après l’ouverture des inscriptions… Et parce que plus on attend, plus ça coute cher.

Par ailleurs, ce n’est pas trop gênant de choisir sa course bien avant : un IM ça se planifie et ça se prépare ! C’est un investissement tellement important qu’il faut être sûr d’une part d’avoir envie de consacrer une grosse partie de son temps libre à sa préparation, d’autre part être en phase avec sa famille sur les sacrifices que cela demande. Autant en avoir parlé un peu avant de rentrer dans le vif du sujet…

Comment choisir sa course ?

Comme toujours quand on a une choix important à faire, il y a de nombreux critères à balancer : affectif car telle ou telle course nous a marquée et nous fait plus rêver qu’une autre, sportif tous les Ironman ne sont pas aussi difficiles, le parcours, la chaleur, la date (si c’est tôt dans l’année cela risque d’impacter la préparation vélo car on ne peut pas toujours rouler autant que l’on le voudrait l’hivers), financier (tant au niveau des frais d’inscription que du voyage pour y participer), et bien d’autres (l’ambiance de la course, la qualité de son organisation, le fait de trouver une motivation de groupe en étant plusieurs à réaliser la même course, si on veut y aller en famille les possibilités qu’offre le site d’accueil aux membres de la famille non triathlètes, etc).

Oui mais moi je fais quoi ?

Pour choisir, j’ai d’abord procéder par élimination : un Ironman où je puisse me rendre en voiture pour éviter le stress de l’avion avec le vélo et l’éventuel décalage horaire, un Ironman « humain » (a priori les lecteurs de cette page doivent me comprendre ;)), un « grand » Ironman (quitte à en faire un (qui à dit mon premier ? ;)), pas forcément avec le label IM mais une orga hyper pro avec suffisamment de participants et de public), un Ironman pas avant début juillet pour pouvoir m’entrainer un peu. J’ai donc pu établir une première liste et j’ai ensuite peser le pour et le contre :

1.

le mythique, celui qui m’a fait rêver de triathlon quand j’étais ado, parcours de rêve, orga parfaite, environnement idéal, mais le départ groupé en natation, en mer a tendance à me refroidir et surtout la chaleur que je supporte mal, or le marathon en plein soleil me fait horriblement peur et le tout est accessoirement hors de prix !

2.

 ou

plus tard dans la saison, cela laisse le temps de bien se préparer, j’aurais mon beau tee-shirt Ironman finisher car ils font parti du circuit officiel. A défaut d’être magnifiques, les parcours sont abordables. Par contre ça reste cher, ça ne me fait pas trop rêver comme course et d’un point de vue logistique, c’est plus compliqué : c’est loin, à l’étranger. Enfin Bello qui a couru Roth et Zurich explique dans un article bien argumenté qu’il conseille largement Roth.

3.
donc, tous les CR sont enthousiastes, la ville vit Triathlon durant la course, l’ambiance est incroyable, les vidéos confirment. Le parcours est celui des records du monde d’IM donc « facile ». Ça reste loin et en Allemagne.

4.

le coin est joli, le parcours pas trop dur, c’est en France… Mais c’est seulement la seconde édition, rien d’une course mythique donc, et là encore peur de la chaleur. Sans compter que la combi était interdite lors de la première édition parce que l’eau était trop chaude ! (Et je me vois pas trop faire 3.8km en maillot de bain pour commencer la journée…)

5.

Challenge Barcelone, c’est en septembre, ce qui laisse tout août pour parfaire sa condition cycliste, le parcours est tout plat (par contre il peut y avoir beaucoup de vent). C’est un peu loin même si en partant de la maison de campagne familiale, c’est gérable. L’ambiance n’a pas l’air extraordinaire et le parcours vélo en boucle sur du plat me laisse dubitatif (on y passe quand même une bonne partie de la journée !)

Roth me voilà !

J’ai donc rapidement réduit la liste à Nice et Roth. Et après pas mal d’hésitations, j’ai opté pour Roth d’une part car j’ai déjà tellement souffert de la chaleur à Belfort sur mon half que je crains encore plus la chaleur de Nice et puis en découvrant les images de la sortie du parc vélo de Nice je me suis dis que la nat allait aussi être bien galère (déjà avec seulement 1000 participants j’ai été pas mal gêné à Belfort alors quand je vois tout ce monde sortir en même temps du parc il a bien fallu qu’ils sortent de l’eau à peu près ensemble aussi… Sans compter que le vélo sans drafting avec une densité pareil, bof).

Pour tout ça et pour bien d’autres choses encore j’étais devant mon ordi le 16 juillet pour réserver ma place au Challenge Roth 2013.

Ironman un truc de dingues ?

T’es pas un peu chtarbé toi avec ton Ironman ?

C’est le format mythique du triathlon, le format qui a fait connaitre ce sport bien avant que le CD devienne la distance olympique. C’est un truc de fous pour 99.99% de la population. C’est tellement énorme que le commun des mortels est incapable d’imaginer ce que cela représente. En chiffres, ça donne :

3.8km de natation, ca veut dire pour ce gars en piscine

qu’il faut qu’il fasse 152 longueurs…

180km de vélo, c’est la distance entre Paris et Troyes ou entre Marseille et Cannes pour les sudistes, c’est une bonne étape du tour de France, par exemple, en 2011, les coureurs ont fait ça :Ben un Ironman, il fait 20km de plus APRES la natation, et en CONTRE LA MONTRE !

et avant un petit marathon (42.195km) en guise de dessert.

Pour les Parisiens, c’est traverser deux fois Paris avec en plus quelques petits détours dans les bois de Boulogne ET de Vincennes.

Un pote de club (multi Ironman) me racontait qu’il a arrêté de dire qu’il faisait des Ironman au boulot car tout le monde le prenait pour un mytho !

Pas plus chtarbé qu’un autre, pourquoi ?

Car à bien y réfléchir, si j’admets que l’on joue avec ses limites, cela n’a rien de fou. Des milliers d’athlètes bouclent ces courses chaque année, et si certaines femmes de 60 ans en sont capables, je dois bien avoir le potentiel physique pour le faire, non ?

Et quand on compare un Ironman avec certaines compétitions de càp cela ne semble plus si extrême que cela : il y a bien des athlètes qui courent 24h, qui font des trails avec des dénivelés de folie sur de plus longues périodes encore, d’autres qui enchainent les étapes de trail sur une semaine dans des conditions extrêmes (type marathon des sables) en ayant à peine le temps de dormir entre deux.

D’ailleurs le marathon il y a 20 ans c’était un truc de fous, réservé à quelques allumés du ciboulot, suffisait de voir des images de pros finissant à l’agonie pour comprendre que cela n’avait rien d’humain ! On sait ce qu’il en est aujourd’hui.

Une préparation de chtarbé

Ce qui serait fou, ce serait de courir un Ironman sans préparation, ce qui serait fou ce serait de partir à fond sur un Ironman en espérant tenir jusqu’au bout, ce qui serait fou ce serait de ne rien avaler durant la course…

Un Ironman, c’est entre 8h et 16h d’effort. Alors bien sûr ça demande un peu de préparation, alors bien sûr ça suppose d’apprendre à ne rien laisser au hasard, alors bien sûr ça demande un gros investissement personnel. Beaucoup plus que les 2h à 5h d’un marathon.

Avec 5 marathons au compteur, 2 ans de triathlon dans les jambes, un ½ Ironman cette année et tout le temps nécessaire pour peaufiner ma préparation (et ma récupération !), je ne vois que 2 choses qui pourraient m’empêcher d’accomplir mon rêve : une blessure ou une démission mentale le jour de la course. A moi de savoir gérer préparation et course pour éviter ces écueils.

Ca ne me parait pas fou de dire cela, ni prétentieux (pour une arrivée dans les 16h : j’ai jamais dit que je franchirai la ligne en moins de 10h ;))